À la défense des étudiants, disaient-ils...
Jeudi dernier était jour de manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité, manifestation pour laquelle vous avez probablement vu amplement de collants, pancartes, et autres pubs de tout genre. Un grand rassemblement pour la défense de nos droits à une éducation accessible (lire: gratuite) et de qualité, regroupant des milliers de jeunes (60 000 selons les organismes responsables) de partout au Quebec venus des CEGEPs et des Universités de notre province, sous diverses affiliations à des regroupements etudiants. Le tout etait visiblement chapeauté par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et l’Alliance Sociale, selon le materiel promotionel distribué dans notre propre établissement.
Le bilan de cette manifestation? La perte de tout credibilité du mouvement étudiant. La presse a amplement couvert les dégats qu’ont causé les manifestants: mise à part le grabuge habituel de défiance des autorités, de bruit et de désordre général qui sont usuels et auquels on devait s’attendre, certains étudiants ont decidés de pousser la “revendication” plus loin, en perpétrant des gestes illégaux et gratuits contre ce qui incarne pour eux la méchante droite élitiste. Quelques voitures de luxe on ete abimées, mais sans banalisé ce geste vide et stupide, ca ne me derange pas tant: je ne connais pas beaucoup de proprio de BMW qui ne sont pas assurés feu-vol-vandalisme, donc les dégats sont minimes. Ce qui m’agace vraiment, c’est ce groupe de manifestants visiblement sans jugement qui ont decidés d’aller occuper les bureaux de M. Michel Pigeon, deputé libéral de Charlesbourg. Dans le but de contester les hausses de frais de scolarité pour lesquelles les manifestants considerent Mr. Pigeon complice, ceux-ci ont donc vandaliser les bureau du deputé avec des graines de tournesol et de croutons a l’ail. “Les miettes c’est pour les pigeons, pas pour la population!” peut-on les entendre scander dans un video Youtube, alors qu’ils s’adonnent à leur vandalisme. De tels gestes stupides centrés sur une attaque personnelle aux inspirations juvéniles et insipides portent rapidement à croire que le groupuscule qui a perpetré ses actes sont des déviants, une minorité marginale du mouvement étudiant qui n’avais pas pris son Nescafé ce matin là. Malheureusement, non: ces actes ont été prémédités par les têtes dirigeantes de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, comme l’a confirmé le responsable des communications Francois Couillard pendant une entrevue radiophonique où il n’a pas pu s’empêcher de ricanner en discutant de l’acte, visiblement indifferent aux torts causes. Je pense qu’il est pertinent de rapeller que l’ASSE est une organisation membre de la COTPSP, et que l’ASSÉ compte comme membres en rêgle plusieurs associations étudiantes et un nombre encore plus grand de sympathisants dans plusieurs autres institutions; vous avez probablement vu a de nombreuses reprises les petits carrés de feutre rouge portés par quelques étudiants. Donc, officellement, tout les membres (membre = élève) des 21 associations étudiantes membres ont cautionner ces actions lâches et ultimement inutiles. Allez donc demander au etudiants du CEGEP de Matane si ils appuient majoritairement cette action, pour voir…
Ceci en dit long sur la representativité des divers regroupements étudiants. Une minorité au conseil pondent des idées (la participation à la manifestation du 31 mars, par exemple) qui sont acceptées par la majorite d’une minorité en assemblée, et ces idées et actions qui en découlent sont prononcés comme le voeux de l’entiêreté de la population étudiante. Dans le cas du souillage des bureaux de Mr. Pigeon, l’organisation responsable des actes a agis au nom d’organismes qui représentent des organismes qui représentent des étudiants! Et en bout de ligne, ce sont les étudiants en général qui sont pointés du doigt.
Prétendre que l’on retrouve la representativité adéquate de la base étudiante dans les associations étudiants, c’est ridicule, et je suis content que la nôtre le reconnaisse en appelant à plus de participation. Mais soyons réalistes, cette participation n’est pas toujours possible, voir carrément impossible; après tout, plusieurs des étudiants en situations précaires que nous sommes ont besoin de se soumettre aux quatres volontes de nos patrons en milieux non-syndiqués plusieurs heures par semaine pour pouvoir payer notre education! (Ah! la misère de devoir fournir de l’effort pour se developper!) Resultat, on subi, et on se fait humilier par des gens qui parlent en notre nom.
Et ce n’est pas fini! Au rythme actuel, on devrait voir une autre manifestation en notre nom d’ici quelques semaines à peine, question de faire le suivi aux 2 manifs qui ont déja eux lieu pendant le mois de mars. Ça promet.